Petrarque et l'amitie (PDF)

Auteur vedette de la litterature medievale tardive, tant en vernaculaire qu'en latin, Petrarque (1304-1374) possede deja toutes les qualites et presque toutes les partialites de l'humaniste a venir, constituant par la une figure incontournable de la culture occidentale. Le prsent ouvrage -objet d'une rvision compltive- invite le lecteur d'aujourd'hui dcouvrir les traits singuliers du ptrarquisme sous l'clairage d'un thme universel et familier: l'amiti, en thorie comme en pratique. On trouve, en effet, dans l'oeuvre latine de Ptrarque -aussi bien dans ses traits de philosophie morale que dans ses divers recueils de correspondance- de nombreuses pages consacres l'amiti. Ces pages, crites entre Moyen ge et Renaissance, sont donc le fait d'un auteur qui, vivant dans un monde dirig spirituellement -voire politiquement- par l'Eglise catholique, opre, en tant que prcurseur de l'humanisme, un retour la littrature latine classique avec, surtout, une nette volont de la relire dans un esprit nouveau. Ds lors, on se demande si, en abordant le thme de l'amiti, Ptrarque s'inspire de la rflexion des philosophes anciens ou s'il s'inscrit plutt dans la ligne des penseurs chrtiens. Telle est la problmatique animant la premire partie de ce livre qui dbute par un rpertoire des sources des textes de Ptrarque sur l'amiti, se poursuit par une comparaison de la doctrine ptrarquienne avec celles des auteurs (Cicron et Snque) qui semblent l'avoir le plus influence et s'achve par l'tude des lettres que Ptrarque a adresses ses meilleurs amis pour leur parler explicitement d'amiti. La seconde partie de l'ouvrage runit, aprs rvision, les principaux textes latins de Ptrarque relatifs l'amiti, en les accompagnant d'une version franaise. Ces traductions indites d'extraits ptrarquiens sont, dans la grande majorit des cas, les premires paratre en franais moderne. Le tout est complt par les appendices techniques requis pour faciliter la consultation rapide ou mthodique de ce petit livre conviant toute personne, sensible ou cultive, au spectacle -volontairement si ancien mais toujours si actuel- de Ptrarque rflchissant l'amiti, vraie ou contrefaite, et s'adressant par lettres, de faon sincre autant que lettre, ses meilleurs amis.