Krückmann, P: Le pays de Louis II. (Franz.)
(Sprache: Französisch)
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Entre le lac de Constance à l'ouest et le pays de Salzbourg à l'est s'étend une région qui par sa richesse et par son ancienneté n'a guère de semblables en Allemagne. Au cours des siècles et en plusieurs vagues a vu le jour en cet endroit une culture du paysage qui passe aujourd'hui pour l'essence même de l'identité bavaroise. Les racines de cette civilisation remontent avant même l'occupation romaine du territoire. Aux bords de l'Iller s'éleva ainsi une des plus anciennes villes d'Allemagne et, au début de notre ère, les légions de Tibère érigèrent Cambodunum sur ce socle celte : c'est aujourd'hui Kempten. Au début du Moyen Age, le VIIIe siècle fut une période d'épanouissement que peu connaissent et ce fut pour ce territoire l'occasion de la fondation de nombreuses abbayes. Benediktbeuern (739-740) en est la maison-mère dans les Préalpes bavaroises. Suivent rapidement Tegernsee (avant 746), Fûssen (748), Polling (750), Ottobeuren (764) ainsi que Frauenchiemsee et Herrenchiemsee en 766, pour ne citer que quelques-unes des plus connues. Les fondateurs étaient pour la plupart des princes bavarois ou franconiens qui, par cette pratique, prenaient soin non seulement du salut de leurs âmes et de celles de leurs sujets, mais donnaient les impulsions indispensables à la transformation et à la culture du paysage. Avec les déboisements à grande échelle et la transformation des terres plates en terres agricoles utiles, le haut pays bavarois prit peu à peu son aspect attrayant et varié qui rappelle souvent l'atmosphère d'un parc paysager. Tous ces couvents étaient également des centres d'art et de science. Le XVIIIe siècle vit un nouvel épanouissement de ces terres avec l'émergence du rococo bavarois du fait d'une situation politique favorable, d'une richesse bien ancrée et d'une foi populaire vivace. C'est à cette époque, à partir de 1743, que commença la construction de ce qui est certainement l'édifice rococo le plus réputé de la région, l'église de pèlerinage dite " du
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Christ flagellé ", davantage connue sous le nom de la localité où elle se trouve, Wies. Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle le monde escarpé de la montagne n'inspirait que la crainte et le respect au voyageur de passage. A partir du XIXe siècle seulement, l'enthousiasme pour la nature devint une incitation à parcourir le monde alpin à la recherche d'impressions toujours plus fortes, jusqu'à ce que le roi Louis II de Bavière fasse des montagnes son séjour favori. C'est là qu'il devait réaliser ses rêves d'architecture. En deux décennies seulement, à partir de 1868, furent construits les trois châteaux de Neuschwanstein, de Linderhof et de Herrenchiemsee, sans compter les nombreuses " maisons royales ", comme la Maison sur le Schachen. Pensés comme des lieux de retraite spirituelle, ils attirent aujourd'hui chaque année des millions de touristes. Pour beaucoup de ceux-ci, leur visite en Allemagne ne serait pas tout à fait vraie s'ils ne visitaient pas au moins l'un des " châteaux de légende " de Louis II.
Sur les huit cents châteaux forts et châteaux qui existent aujourd'hui en Bavière, près de cinquante sont placés sous la responsabilité de l'Administration bavaroise des Châteaux. Cette responsabilité fait d'elle une des plus grandes institutions du genre en Allemagne. Ses curiosités sont entretenues, restaurées et présentées à grands frais selon l'esprit du temps.
LA RESIDENCE DE KEMPTEN
Peu de complexes abbatiaux matérialisent de manière aussi exemplaire que cette " résidence " ce qu'étaient les établissements religieux de l'Allemagne du Sud. Les princes-abbés de Kempten étaient à la fois les supérieurs religieux du couvent et les seigneurs séculiers d'un territoire étendu, " la principauté ecclésiastique de Kempten ". Seigneurs territoriaux, ils prétendaient comme tous les princes baroques être entourés d'une cour resplendissante et digne de leur rang. Dans son extension, la résidence du prince-abbé représente donc de manière exemplaire la volonté de pouvoir des petits Etats allemands aux XVIIe et XVIIIe siècles. Elle compte au nombre des plus anciennes abbayes remontant à l'époque carolingienne. Ses racines datent de 730 environ. A cette époque le moine de Saint-Gall Audogar fonda une cellule missionnaire sur la rive de l'Iller, face à l'ancienne colline romaine de Cambodunum. Il ne s'écoula que 22 ans entre ces modestes débuts et la fondation du couvent de Kempten. La seconde épouse de Charlemagne, plus tard canonisée, Hildegarde de Souabe, passe pour en avoir été la fondatrice. L'invasion hongroise qui détruisit le couvent en 926 aboutit en fin de compte à son transfert sur une hauteur à l'extérieur de la ville de l'époque. En recevant en 1213 le comté de Kempten, les abbés relevèrent directement de l'empereur et devinrent princes souverains d'Empire. Mais en 1361, Kempten obtenait elle-même le titre de ville libre d'Empire : ce fut l'occasion d'interminables conflits et violences qui empoisonnèrent longtemps les relations entre le prince-abbé et les bourgeois. A partir de 1527, l'introduction de la Réforme dans la ville ne fit qu'aiguiser le conflit qui prit sa tournure la plus brutale quand en 1632, la ville libre, qui était protestante, et les Suédois réunis réduisirent le couvent à un " tas de pierres calcinées ". Mais la revanche ne se fit pas attendre : peu de temps après les troupes impériales réduisaient en cendres des quartiers entiers de la ville et passaient au fil de l'épée un tiers de la population. Le couvent tel qu'il existe a été commencé en 1652, après la guerre de Trente Ans.
La résidence de Kempten a une grande importance du point de vue de l'histoire de l'art : il s'agit du premier couvent monumental du baroque en Allemagne. Habitués comme nous le sommes aux grands bâtiments d'aujourd'hui, il est peut-être difficile d'identifier d'emblée dans son aspect extérieur l'importance architectonique de cette construction. Elle ne réside pas dans la beauté des détails, elle est dans l'étalage de puissance et de conscience de soi qu'exprime ce bâtiment massif, à peine articulé.
Sur les huit cents châteaux forts et châteaux qui existent aujourd'hui en Bavière, près de cinquante sont placés sous la responsabilité de l'Administration bavaroise des Châteaux. Cette responsabilité fait d'elle une des plus grandes institutions du genre en Allemagne. Ses curiosités sont entretenues, restaurées et présentées à grands frais selon l'esprit du temps.
LA RESIDENCE DE KEMPTEN
Peu de complexes abbatiaux matérialisent de manière aussi exemplaire que cette " résidence " ce qu'étaient les établissements religieux de l'Allemagne du Sud. Les princes-abbés de Kempten étaient à la fois les supérieurs religieux du couvent et les seigneurs séculiers d'un territoire étendu, " la principauté ecclésiastique de Kempten ". Seigneurs territoriaux, ils prétendaient comme tous les princes baroques être entourés d'une cour resplendissante et digne de leur rang. Dans son extension, la résidence du prince-abbé représente donc de manière exemplaire la volonté de pouvoir des petits Etats allemands aux XVIIe et XVIIIe siècles. Elle compte au nombre des plus anciennes abbayes remontant à l'époque carolingienne. Ses racines datent de 730 environ. A cette époque le moine de Saint-Gall Audogar fonda une cellule missionnaire sur la rive de l'Iller, face à l'ancienne colline romaine de Cambodunum. Il ne s'écoula que 22 ans entre ces modestes débuts et la fondation du couvent de Kempten. La seconde épouse de Charlemagne, plus tard canonisée, Hildegarde de Souabe, passe pour en avoir été la fondatrice. L'invasion hongroise qui détruisit le couvent en 926 aboutit en fin de compte à son transfert sur une hauteur à l'extérieur de la ville de l'époque. En recevant en 1213 le comté de Kempten, les abbés relevèrent directement de l'empereur et devinrent princes souverains d'Empire. Mais en 1361, Kempten obtenait elle-même le titre de ville libre d'Empire : ce fut l'occasion d'interminables conflits et violences qui empoisonnèrent longtemps les relations entre le prince-abbé et les bourgeois. A partir de 1527, l'introduction de la Réforme dans la ville ne fit qu'aiguiser le conflit qui prit sa tournure la plus brutale quand en 1632, la ville libre, qui était protestante, et les Suédois réunis réduisirent le couvent à un " tas de pierres calcinées ". Mais la revanche ne se fit pas attendre : peu de temps après les troupes impériales réduisaient en cendres des quartiers entiers de la ville et passaient au fil de l'épée un tiers de la population. Le couvent tel qu'il existe a été commencé en 1652, après la guerre de Trente Ans.
La résidence de Kempten a une grande importance du point de vue de l'histoire de l'art : il s'agit du premier couvent monumental du baroque en Allemagne. Habitués comme nous le sommes aux grands bâtiments d'aujourd'hui, il est peut-être difficile d'identifier d'emblée dans son aspect extérieur l'importance architectonique de cette construction. Elle ne réside pas dans la beauté des détails, elle est dans l'étalage de puissance et de conscience de soi qu'exprime ce bâtiment massif, à peine articulé.
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Bibliographische Angaben
- Autor: Peter O. Krückmann
- 62 Seiten, 94 farbige Abbildungen, Masse: 23 x 29,9 cm, Kartoniert (TB), Französisch
- Verlag: Prestel
- ISBN-10: 3791324713
- ISBN-13: 9783791324715
- Erscheinungsdatum: 17.10.2000
Sprache:
Französisch
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